Priape
Priape, Priapus (personnage de la mythologie grecque et romaine), dieu de l'horticulture au sexe énorme et toujours en erection est le fils que Dionysos a eu avec Aphrodite/Venus. Il était le dieu des jardins, des vergers et des plaisirs de la chair. On lui offrait les prémices des jardins, des vignes et des champs, avec du lait, du miel et des gâteaux.
il était le démon de toute végétation exubérante, le symbole de tous les appétits charnels. Son domaine spécial, c'étaient les jardins et les plants d'arbres où son image, décrite avec tant de verve par Horace, servait à la fois d'épouvantail et délivrait du mauvais oeil. Il figure dans le cortège de Bacchus ou de Vénus, sous la forme d'un vieillard enveloppé d'une robe orientale, qui porte dans son sein des raisins et des fruits; c'est le dieu de la prospérité des champs. On plaçait même son image sur les tombeaux comme celles de Vénus et de Cupidon. C'était un emblème de l'éternelle force de régénération qui anime la nature et la renouvelle sans cesse; et, singulier contraste, sa tenue lascive faisait de lui un des personnages favoris de la scène populaire.
On le représente le plus souvent velu, avec des jambes et des cornes de bouc, tenant à la main une baguette ou une faucille. Il a été identifié tardivement au dieu Pan.
Le dieu avec lequel Priape se trouve dans les relations les plus étroites est naturellement Dionysos qui passe généralement pour son père. Ils se confondent d'ailleurs très souvent. De même que Dionysos, Priape porte une couronne de lierre ou de pampres, tient d'une main le thyrse, de l'autre un vase à boire. On disait que primitivement Priape n'avait été qu'un surnom de Dionysos, tandis que d'autres écrivains font du dieu ithyphallique un compagnon et un serviteur du fils de Zeus et de Sémélé, au même titre que Pan, les Satyres et les Silènes.
Comme dieu de la force génératrice, Priape est, selon l'expression d'un auteur ancien, « le gardien des jardins et des vignobles ». Il recevait en offrande toutes sortes de fruits, en particulier des figues, des raisins, des amandes, des grenades. On lui consacrait des ustensiles de jardinage en cire. Les images plus ou moins grossières du dieu que ses adorateurs lui élevaient dans les jardins, étaient en bois de figuier, de peuplier ou de chêne
Dans la suite, elles servirent surtout d'épouvantail contre les voleurs et les oiseaux; on finit également par leur attribuer le « mauvais oeil ».
Priape était aussi l'objet d'un culte de la part des navigateurs et des pêcheurs. Ses statues et ses autels se dressaient sur les côtes et dans les ports; on lui offrait des poissons et on lui consacrait des ustensiles de pêche, comme des filets et des nasses. Enfin, les voyageurs auxquels les nombreuses statues du dieu servaient de poteaux indicateurs ne manquaient pas de lui apporter le tribut de leur reconnaissance.