archeologie gallo-romaine Bourgogne

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Le chaudron de Gundestrup

  

 

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 d'apres Michel Gérald Boutet

 

 

Joseph Monard avait déduit que le meilleur endroit pour faire débuter le cycle zodiacal se trouvait dans la région du ciel située entre les étoiles de la Vierge et de la Balance.

 

 

Ainsi, le cycle zodiacal commence au moment du point automnal, contrairement au modèle classique qui le fait débuter au moment du point vernal en Bélier.

 

 

Logiquement, le symbole de la Balance sous-entend qu’autrefois le cycle pivotait dans cette constellation. 

 

L’image du cerf prend ici toute son importance.

Un des anciens noms celtiques pour la Vierge était Sidos, « le cerf », qui pouvait aussi vouloir dire « paix, résidence », au sens de l’Au-delà. Le cerf perd ses bois tous les ans à la fin de l’hiver.

 

 

Principalement, la constellation de la Balance avait possiblement plusieurs noms : Antosclos « l’andouiller, les bois », Cantalon « le pilier rond » et Cantlos « le bouclage, le chant », qui désignait aussi le mois de septembre dans le calendrier de Coligny.

 

L’abréviation de ce signe du zodiaque dans le livre de Ballymote était Ind. En vieil irlandais, ind ou ‘nd (< indo « là »; ‘ndéidh < indon « bout, fin, finalement ») a le sens de « fin, après, derrière ».

Ce terme est comparable au latin indo « mettre sur, mettre dans, poser sur, introduire et appliquer ».

 

 

Ainsi donc, la constellation suivante occupait l’espace englobant les constellations du Serpentaire et du Scorpion.

Le Sagittaire primitif était aussi constitué de deux astérismes ou sous-constellations : le cavalier archer (ou centaure chez les Grecs) et la flèche (Sagitta). Faoilteach « le temps du loup » était l’un des noms goïdéliques utilisés pour désigner le temps d’hiver (fin janvier, début février), plus particulièrement le signe du Verseau.

La constellation du Capricorne est plus difficile à cerner, car hybride dans son symbole : chèvre ou chimère ? Ceci dit, les anciennes images le représentent sous les traits d’un dauphin ou d’un garçon chevauchant un marsouin.

 

Le mois de janvier gaulois était appelé Riurios (riuos « gelée »/riuo « rayon, rayure »), qui signifie la froidure, et la constellation du Capricorne s’appelait Riuri Prinnios. Le symbole du rayon (cosmique ou solaire) semble ici important.

 

 

Les constellations des Poissons, du Bélier, du Taureau et des Gémeaux n’ont pas subi de transformation.

En Gaule (Ecui Prinnios, dans le calendrier de Coligny), la constellation du Crabe avait ecuos/epos « le cheval » comme symbole. Il réapparaît en Vierge dans le Livre de llymote.

Un cheval ailé est représenté sur un des panneaux du chaudron de Gundestrup.

 

Pour ce qui est de la constellation du Lion (dans le alendrier de Coligny), Elembos « le faon » rappelle l’ancienne désignation du cerf pour la Vierge.

Toujours selon le corpus du calendrier de Coligny, la Vierge portait quant à elle le nom d’Edrini Prinnios « la constellation du juge arbitre ».

 

 Par la suite de son analyse des anciennes cartes du ciel, Monard avait conclu que la plus ancienne énumération des constellations zodiacales observées chez les Indo-Européens communs comptait huit constellations.

 

 

Puisqu’il était difficile, selon ce découpage, de réconcilier l’espacement des maisons astrales, les quatre autres signes furent progressivement insérés. 

 

Cela se vérifie par le fait qu’il ne figure que huit ou neuf signes en tout sur la bande de l’écliptique : taureau, cerf, serpentaire/serpents, loup, chat, garçon chevauchant le dauphin, lion et taureau à nouveau.

Ceci étant dit, il semblerait que les Gètes de Thrace aient fini par adopter le zodiaque à douze constellations en remplacement de l’ancien découpage en huit signes.

 

 

À cette époque, ils étaient encadrés par les Scordisques (< scordiscoi « ceux de la selle militaire en cuir ». On peut supposer qu’ils finirent par adopter le zodiac à douze constellations sous l’influence grecque peut-être? 

 

Voici ce qu’en dit Ammien Marcelin Jordanès citant Cassidore dans son Histoire des Goths, Chapitre XI:


« Il leur enseigna la logique, et rendit par là leur raison supérieure à celle des autres peuples. Il leur montra la pratique enfin, les exhortant à ne faire de leur vie qu'une suite de bonnes actions. Ensuite, il leur fit connaître la théorie; et, leur dévoilant tous les secrets de l'astronomie, il leur expliqua les douze signes du zodiaque, la marche des planètes à travers ces signes, comment l'orbe de la lune prend de l'accroissement, 

comment il diminue;

il leur fit voir combien le globe embrasé du soleil surpasse en grandeur celui de la terre.

Enfin, il leur apprit les noms de trois cent quarante-quatre étoiles, et par quels signes elles passent pour se rapprocher ou s'écarter du pôle céleste, dans leur course rapide d'orient en occident. »


Description du chaudron


Le chaudron de Gundestrup est constitué de treize plaques séparées, assemblées et soudées les unes aux autres.

 

Il y a sept panneaux à l’extérieur, un pour le fond et cinq autres à l’intérieur.

 

Sept des panneaux illustrent les étoiles errantes ou planètes avec leur symbolique : leurs maîtres, leurs aspects et leurs forces.

 

Les cinq panneaux intérieurs
dépeignent les principales constellations zodiacales, les aspects cosmologiques de la marche du soleil, les vents, ainsi que la grande roue septentrionale.

 

 

Les plus importantes constellations du zodiaque sont aussi bien représentées : Cerf, Serpentaire, Loup, Dauphin, Taureau, Chat, Chiens, Lions, etc. Il y a donc par son iconographie la volonté d’exprimer le ciel tel qu’il était perçu et imaginé par les astronomes / astrologues de l’époque laténienne.

 

 

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Le chaudron de Gundestrup est un chaudron datant du IIe siècle av. J.-C. retrouvé en 1891 dans une tourbière du Jutland au Danemark. Il est constitué de l'assemblage de 13 plaques d'argent, (12 richement décorées par martelage et une circulaire constituant le socle et le fond), et mesure 42 cm. de haut pour un diamètre de 69 cm. Il serait un tribu des celtes aux Danois.

 

Quatre plaques sont centrées sur des personnages masculins, trois sur des femmes, car il manque une huitième qu’on peut supposer féminine .

Il est difficile d’organiser ces sept images

 

Nous assistons à la représentation d'un cycle annuel, les épisodes de la légende sont célébrés à dates fixes coïncident en gros aux fêtes chrétiennes.

 

 

VOICI LES PLAQUES INTERIEURES

 

 

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 Plaque intérieure numéro trois – Le maître du temps et des cycles cosmiques

 

 

1. Au centre du panneau se trouve le dieu du ciel orageux avec à sa droite un dieu  qui actionne la roue du ciel.  La grande roue ou roue cosmique, plus connue par son nom Sanskrit Swastika, se disait Roth ramach (< Reta ramaca « roue ramante ») en gaélique.

La grande roue était composée des étoiles du Septentrion (Sextanđiriones en celtique ancien), celles qui gravitent autour de l’axe polaire et qui ne passent jamais sous l’écliptique.

Celui qui actionne la roue pour le dieu du ciel est célébré dans la mythologie irlandaise sous les traits de Mogh Ruith (< Mogus Retios « serviteur de la roue »). Il porte un casque d’apparat orné de cornes de bœuf.

 

2. Deux loups bringés comme des léopards se dirigent vers la droite alors que trois griffons bondissent en sens opposé. L’aspect tacheté ou vairé souligne leur côté sauvage et inquiétant.

Comme on l’a dit plus haut, chez les Gaëls, le temps des loups, mois de janvier, s’appelait Faoilteach (< *uailiacto « la geste des loups », jeu de mots entre faol < ualos « méchant » et faoil < uailos « hurleur »).


3. Un serpent à tête de bélier fuit les griffons dans le sens opposé. Le mouvement rétrograde est une allusion au point vernal où les vents d’hiver persistent toujours.

Le serpent cornu est à cheval entre le mois de mars, la constellation du Poisson, et le mois d’avril synchronique avec la constellation du Bélier.

Dans le calendrier de Coligny, le mois de mars est appelé Ogronios « animal à sang froid, reptile, poisson », alors que le mois d’avril est appelé Cutios « du bélier » ou « venteux, orageux, tempétueux ». Suite au troisième griffon, arrivent les vents doux du
printemps appelés gaoth deas en gaélique ou en forme gaulois uetos simiuis « brise folâtre » (voir : ueso « gaité, allégresse »; uesson « fluide »; uiso « souffler »).

 

Un Mars pré-celtique indigène, fait tourner la roue (cosmique) que  ne semble pas brandir TARANIS le dieu gaulois ou DAGHDA  le  dieu  Irlandais puisque cette roue est leur symbole. 

Le dieu n'y affronte pas TARANIS: il met en mouvement la roue  immobile qui incarne le principe central, l'axe, le noyau ...

A moins que la demi roue ne soit pas un hasard mais qu'elle représente une saison, ou une moitié d'année et que le saut et les bras en l'air représentent un rite de fécondité.

 

Certains voient dans cette scene le jeune dieu Cu Chulainn qui brandit une roue brisée contre le dieu Fergus, Le serpent représenterait la déesse Badb qui, dans le même conte se transforme en Anguille et fini piétinée sous les pieds de Cu Chulainn.

 

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Plaque intérieure numéro cinq – La marche du soleil et des planètes dans la bande zodiacale (les constellations de l’écliptique);


Prennos « embranchement, arborescence, arbre », au sens de « cuspide astrologique » marquant le point d’entrée et de sortie du soleil ou d’une planète dans une constellation zodiacale donnée ou encore, l’ascendant d’une maison astrale; voir aussi uidus < fedha en goïdélique.

Ce terme est attesté dans le calendrier de Coligny en abréviation : prin., c’est-à-dire prinnios, prinnion «embranchement », pris au sens de «constellation » ou de « période zodiacale ».

 

Ce panneau est sans doute la version illustrée du Combat des arbrisseaux de Taliesin ou encore du motif mythologique repris par Tite Live Livre, Histoire romaine, XXIII, 24, 6, et rapporté comme un fait historique.
« Au milieu de toutes ces mesures, on apprit une nouvelle défaite. La fortune accumulait tous les désastres sur cette année. L. Postumius, consul désigné, avait péri en Gaule avec toute son armée.
Il y avait une vaste forêt, que les Gaulois appellent Litana, et où il allait faire passer son armée. À droite et à gauche de la route, les Gaulois avaient coupé les arbres, de telle sorte que tout en restant debout ils pussent tomber à la plus légère impulsion.
Postumius avait deux légions romaines; et du côté de la mer supérieure, il avait enrôlé tant d'alliés qu'une armée de vingt-cinq mille hommes le suivait sur le territoire ennemi.

Les Gaulois s'étaient répandus sur la lisière de la forêt, le plus loin possible de la route.

Dès que l'armée romaine fut engagée dans cet étroit passage, ils poussèrent les plus éloignés de ces arbres qu'ils avaient coupés par le pied.

Les premiers tombant sur les plus proches, si peu stables eux-mêmes et si faciles à renverser, tout fut écrasé par leur chute confuse, armes, hommes, chevaux: il y eut à peine dix soldats qui échappèrent.
La plupart avaient péri étouffés sous les troncs et sous les branches brisées des arbres; quant aux autres, troublés par ce coup inattendu, ils furent massacrés par les Gaulois, qui cernaient en armes toute l'étendue du défilé. Sur une armée si considérable, quelques soldats seulement furent faits prisonniers, en cherchant à gagner le pont, où l'ennemi, qui 

en était déjà maître, les arrêta. 

Ce fut là que périt Postumius, en faisant les plus héroïques efforts pour ne pas être pris.
Ses dépouilles et sa tête, séparée de son corps, furent portées en triomphe par les Boïens dans le temple le plus respecté chez cette nation; puis, la tête fut vidée, et le crâne, selon l'usage de ces peuples, orné d'un cercle d'or ciselé, leur servit de vase sacré pour offrir des libations dans les fêtes solennelles.

Ce fut aussi la coupe du grand pontife et des prêtres du temple.
Le butin fut pour les Gaulois aussi considérable que l'avait été la victoire; car, bien que les animaux, pour la plupart, eussent été écrasés par la chute de la forêt, n'y ayant pas eu de fuite ni par conséquent de dispersion des bagages, on retrouva tous les objets à terre, le long de la ligne formée par les cadavres. »

 

Scène de départ d'une armée à la guerre.

Un personnage gigantesque effectue le sacrifice du chaudron à TEUTATES en plongeant un homme dans un chaudron.

Ils' agit de TEUTATES  lui même dont le chaudron est le symbole  transitoire entre le monde des hommes et des dieux.

TEUTATES est un MARS DIS PATER qui juge personnellement les guerriers morts de la tribus. Il s'agit d'une forme de baptême et de résurrection. 

 

nous pouvons voir dans la partie inferieure six guerriers en armes avec un officier derrière et trois joueurs de carnyx: Au bout de leur course un chien.

Les fantassins portent un arbre feuillu au bout de leurs lances: cet arbre est destiné à être jeté dans un puit d'offrande.

Sur la partie supérieure,  quatre dieux ou chefs de guerre galopent à cheval 

 

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Plaque intérieure numéro deux – La déesse conduisant le chariot solaire sur le sentier de l’écliptique

 

 

1. Deux éléphants en opposition gardent la conductrice du char solaire.

Il s’agit sans doute de la déesse du ciel Belisama ou Brigantia / Brigindo.

Elle est aussi entourée de trèfles ou pousses végétales. Ses bras sont repliés sur sa poitrine en signe d’espérance. Est-elle enceinte?

Les éléphants représentent peut-être l’idée de puissance, force ou énergie dite brigo en celtique ancien.

Ou encore, le thème de l’éléphant renvoie à l’idée de fête, festival, au sens de fête calendaire.

Ceci se vérifie par un autre jeu de mots autour des termes ollouetsis (gaélique oillpheist),qui signifie animal imposant, grosse bête et uetsis, par allusion avec uestis «fête, festival », au sens de période de réjouissances.


2. Sous le char solaire, deux griffons opposent un gros loup. Les deux griffons représentent les vents boréaux du Nord-est et du Nord-ouest.

Le loup, quant à lui, est symbole des jours et des mois d’hiver.

Un autre jeu de mots est commis avec Ambiuolcaia « lustrations », et ambiuolca « entourant la louve ». Il s’agit donc du pendant celtique des Lupercales de Rome.

La fête irlandaise d’Imbolc est de même étymologie (< Imbiuolcaia / Ambiuolcaia) et non identique à Oilmelc < Ouica-melca « lait des brebis », comme il est écrit dans le glossaire de Cormac. Il s’agit évidemment d’un calembour bardique.

 

 certain voient une présentation de Madb  déesse de la  guerre, de la mort et du sexe

 

 

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 Plaque intérieure numéro un – le Nouvel An (point automnal)

 

Le sens de lecture chez les Indo-européens se faisait de gauche à droite ou de manière circulaire comme le faisaient les scribes de la Grèce archaïque en boustrophêdon (du grec bous, « bœuf », et strophas, plus le suffixe -ados « qui se meut en tournant »). Cette règle s’appliquait autant pour la lecture des images que pour l’écriture.

De plus, puisque les anciens ne pratiquaient pas l’art de la perspective, il est probable que les petites images secondaires qui gravitent autour des personnages surdimensionnés indiquent aussi le sens de lecture.

Cette hiérarchisation de l’image était encore pratiquée chez les maîtres flamands au Moyen Âge. Voici ce que l’on y lit:


1. Le petit taureau du haut du coin gauche représente les jours qui baissent après l’équinoxe d’automne lors de l’avènement de la période de Samoindon, terme calendaire qui signifie littéralement « la fin de l’été ».


2. Le grand cerf, Sidos, était jadis la désignation astronomique pour les
constellations de la Vierge et de la Balance. L’image du torque tenu par le personnage cornu sous le menton du cerf est un euphémisme pour ce temps de l’année où les cycles annuels sont bouclés. Le terme cantos signifie à la fois « anneau, boucle, circonférence» et «splendide» ou « blanc immaculé » ainsi que « source abondante ». Il est aussi contenu dans l’expression zodiacale Cantli prinnios désignant la constellation de la Balance. L’expression signifie littéralement « arborescence de la boucle » ou « constellation du pilier commémoratif ».


3. Le personnage cornu assis en tailleur est sans doute le dieu gaulois Cernunnos. Il est flanqué de Sidos, le cerf de la constellation de la Vierge, alors que ses andouillers représentent la constellation de la Balance. Cernunnos incarne la constellation du Serpentaire qui devait être l’ancienne constellation de décembre à la place du Scorpion. Ne tient-il pas le serpent par la tête (Serpens Caput)?

 

4. À l’exemple de l’imagerie du vase grec de Halai Scyphos, un gros félin bondit sur le garçon chevauchant un dauphin.

Encore là, il y a question à savoir s’il s’agit d’un lion ou d’une panthère.

Victime de sur chasse, le dernier lion d’Europe disparut en l’an cent de notre ère.

Dans la mythologie indo- européenne et celtique, le gros félin est l’allégorie de la nuit qui dévore le taureau du jour.

Il représente donc la période du solstice d’hiver, le mois de décembre (Dumanni Prinnios, « constellation de l’assombrissement »), alors que le loup est le symbole des vents froids de janvier (Riuros « froidure ».


5. Le dauphin monté du garçon bondit comme un nouveau soleil. Comme sur le vase de Halai Scyphos, le dauphin est poursuivi par le lion. Dans l’astrologie védique, le dauphin symbolise la constellation du Capricorne.


6. Les deux lions en opposition représentent le point vernal et le retour bucoliqued des jours chauds et clairs. 

 

7. Derrière les lions en arrière-plans, le fond est tapissé de trèfles qui indiquent le retour des pousses et de la végétation.

Dans le calendrier de Coligny, giamos / giemos < gemos, peut signifier à la fois « hiver » et « pousses (végétales) ».

Le terme giiemorotlio > geamhradh « le germinal » ou « cycle des pousses » était jadis le nom goïdélique de la saison sombre en opposition à la période claire appelée samorotlio> samradh « cycle d’été »

 

Le Dieu CERNUNNOS (torque autour du cou) , la plus célèbre de ses représentations. 

 

Assis dans sa typique position dite du "Bouddha", à senestre le Dieu tient dans  un torque celte, symbole de pouvoir , à  dextre il tient un serpent à tête de Belier. 

 

Cernunnos Iovis solaire Liberpater et Dispater, dieu pourvoyeur, de la terre et des enfers, domaines des morts et de la vie,  de ses richesses minérales et vegétales, qui présidant à lar navigation des morts vers l’après vie au-delà des eaux supérieures

 

  • Le serpent c’est un animal complexe qui représentait beaucoup de symboles chez les Celtes : la création, la renaissance, la fertilité et la guérison. Il représente aussi la connexion entre les rivières et les mers au même titre que la connexion entre le Paradis et la Terre. Le serpent protégeait l’entrée dans l’Autre Monde et agissait à la fois en tant que compagnon de dieu
  •  le Bélier, symbole à la fois guerrier et de fécondité)
  • En tenant ce serpent à  tête  de bélier, Cernunnos  maitrise la nature

 

sur sa droite un cerf et un taureau 

 

  • Le cerf présente la fertilité, le renouvellement et l’abondance., Ces bois le lien entre le monde animal et végéta mais aussi les rayons du soleil.
  • Le taureau est une symbole de puissance guerrière et de fécondité mais aussi du renouvellement  de l'année  Par son sacrifice printanier 

 

à sa gauche un loup, 2 animaux (lions?) se battant et au dessus d'eux un chien, un enfant sur un saumon  et un taureau.

 

  • Le chien est un grand chasseur et le messager de l'au delà 
  • Le loup à la même symbolique que le chien
  • Le saumon symbolise la sagesse, le savoir et la connaissance  
  • s'agit il d'un enfant sur le saumon?
  • S'agit il de la  représentation d'un séjour aquatique comme l'a vecu Dylan ou  Dionysos-Bacchus qui est la contrepartie hellenique de Cernunnos figurant dans cette représentation Cernunnos Jeune? (Cf.les recits de jeunesse sur Mabon ou Maponos dont le Dauphin est le symbole)
  • L'eau étant un lien de passage entre les enfers et le monde réel, le personnage représente peut être une âme guidée par le saumon pour rescussiter ou rejoindre le sidh.

 

On pourrait penser qu'il s'agit en fait du même dieu. Durant sa jeunesse aquatique comme le Dylan Gallois l'autre plus vieux la divinité Dionysiaque

 

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Plaque intérieure numéro cinq – La marche du soleil et des planètes dans la bande zodiacale (les constellations de l’écliptique);

 

Prennos « embranchement, arborescence, arbre », au sens de « cuspide astrologique » marquant le point d’entrée et de sortie du soleil ou d’une planète dans une constellation zodiacale donnée ou encore, l’ascendant d’une maison astrale; voir aussi uidus < fedha en goïdélique.

Ce terme est attesté dans le calendrier de Coligny en abréviation : prin., c’est-à-dire prinnios, prinnion «embranchement », pris au sens de « constellation » ou de « période zodiacale ».

 

1. Trois gros chats sauvages (lynx?) bondissent sur un taureau. Trois jeunes guerriers brandissant une épée, qui sont accompagnés d’un chien. Les taureaux marchent vers l’Est, alors que les félins et les chiens et les héros se précipitent à l’Ouest. Le triplement du motif nous renvoie à l’observation calendaire des trois jours et nuits de la Fête de Mai (Beltaine < Belotennia « les feux de Belos » ou « feux de joie brillants ».

 

2. Les trois chats représentent les étoiles de l’astérisme des Hyades (Catosđirai « étoiles du Chat »), ainsi que les nuits d’hiver qui dévorent le jour.

 

3. Évidemment, les trois taureaux sont un rappel des étoiles de la constellation du Taureau avec ses trois astérismes:

l’œil du Taureau (Aldebaran), les Pléiades et les Hyades.

D’après une exégèse du calendrier de Coligny faite par Monard, le nom gaulois de cette constellation était Giamoni Prinnios « constellation des pousses », nom qui rappelle gammos « bœuf ».

La mythologie celtique le désigne
par les expressions Tauros Trigaranos (pilier des Nautes, Paris), si ce n’est Donnotaruos en goïdélique, c’est-à-dire Donn Cúailnge « le brun de la coudraie » (< Donnos Coslaci; nom propre issu du celtique ancien coslacon > cullacon « coudraie »).


4. Les jeunes guerriers sont l’allégorie des jours du calendrier. Encore ici, un jeu de mots habile comme les anciens les aimait avec latios (pl. latioi) et latis (pl. lateies) les nycthémères (du grec nychthemeron, « un jour et une nuit, les journées calendaires »).

Les épées qu’ils brandissent ont aussi un sens  symbolique cosmique.

L’épée se disait smertus dans la langue ancienne et c’était le nom donné à Deneb, l’étoile alpha de la constellation du Cygne.


5. Les chiens accompagnant les guerriers s’identifient aux étoiles du grand Chien et du petit Chien. L’étoile de Sirius ou Canis Major, en latin, avait peut-être comme nom Cumaros, alors que celles du chiot devaient s’appeler Cubeccos « petit chien » (qui suggère aussi un sens caché : cubacos « caverneux »; cubos victorieux »).
Les chiens, Cunes, sont les deux constellations de Canis Major, dont l’étoile alpha Sirius et Canis Minor, avec son étoile majeure Procyon. Le terme canicule, du latin canicula, « petit chien », désigne le temps des chaleurs estivales

 

 

EXTERIEUR Les plaques extérieures du chaudron – Les étoiles errantes ou planètes

 

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Plaque extérieure numéro cinq – La Lune (déesse et astre);
Luxna < Luan « lumineuse » / Leucara < Lugra « lumière éclatante 

 

1. Une déesse au crâne tonsuré (pour accommoder le casque) duquel pendent deux longues mèches de cheveux allant jusqu’aux seins. Elle est entourée de deux hommes brandissant les poings.


2. Le personnage barbu sans collier derrière son épaule droite ressemble à Taranis (Jupiter), alors que le personnage imberbe de gauche pourrait être le jeune Maponos (Apollon). 

Puisqu’il s’agit de la dynastie divine des sélènes, il pourrait s’agir de Toutatis Medurinis « le père du peuple au flot d’hydromel » et de Camulos Uiromanduos « le dynamique cavalier ».

Le nom Manduos a la connotation de manduuos « réfléchi, sage ». Le pendant irlandais du jeune sélène s’appelait Etarcumul (nom composé d’Eteros « oiseau » et de camulos « actif, dynamique »). 

Aussi, on peut supposer que le personnage mythologique gallois Menw (< Meneuos « penseur ») soit aussi un des noms du dieu lunaire.


3. La déesse conductrice du char solaire Belisama « la lumineuse », en tant que déesse souveraine et royale s’identifie à la reine de la lune Medua < Medb « l’ivresse, l’intoxication à l’hydromel ».
« Nous pouvons revenir auprès de l’Indienne Mâdhavî, fille du roi universel Yayâti, épouse, mère de rois multiples à un rythme accéléré.

Si le récit que nous lisons de sa quadruple performance est imprégnée de pieuses pensées et se développe selon le droit, canon et civil, le plus respectable de la société brahmanique, l’histoire de l’Irlandaise Medb rend probable que, sous ce vêtement, une représentation extrêmement ancienne a été conservée, qui prend dignement sa place entre les deux autres épisodes de la vie de Yayâti. » (Dumézil in Mythe et
Épopée II., p. 341)

 

La Déesse RIGANI  et ses deux amants successifs en position d'Oran, les poings fermés. 

 

 

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Plaque extérieure numéro quatre –  Jupiter (dieu et planète), le chronocrator « le maître du temps »; Tectos “le messager, l’envoyé, l’émissaire, l’itinérant”

 

1. Un dieu à la longue barbe et cheveux en toque tient deux cerfs majeurs.


2. Le cerf, Sidos, représente l’espace entre les constellations de la Vierge et de la Balance. Selon le livre de Ballymote, le signe de la Vierge portait le nom d’Ech qui se traduirait dans la vieille langue soit par Eqos « cheval», Ecu « bétail » ou Ecuos (< ecu-os/-a/-on < aecu-os/-a/-on,), adj. « ajusté, équilibré ».
3. Le Jupiter celte avait plusieurs noms dont : Taranis « le tonnant », en gaulois, Tuireann < Toueranos « le suprême » et Dagda (<Dagodeuos « le Bon Dieu »),en gaélique d’Irlande.


4. Le nom gaélique (livre de Ballymote) de la planète était Techt (< Tectos « émissaire, voyageur »).

 

Sacrifice rituel du cerf (février, epoque de carnaval) opéré  par un dieu avec une longue barbe qui brandit 2 cerfs par les pâtes arrières 

 

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Plaque extérieure numéro deux – Saturne (dieu etplanète);  Nucturos Uosiros « le vagabond nocturne, le trainard du soir »; nom goïdélique :
Melnos « le lent, le trainard » 

 

1. Un dieu empoigne deux dragons. Il porte un torque, il a la barbe taillée sans moustache et arbore la tonsure avec le haut du crâne rasé. Un sanglier fantastique se dédouble et puis se lance tête première sur deux héros pris en surprise.


2. Les deux dragons représentent les nœuds nord et sud de la lune, Caput et Cauda Draconis. La mythologie celtique est très loquace quand il s’agit de phénomènes célestes ou terrestres liés au dragon. Pensons à cet épisode tiré des cycles arthuriens où le roi Uther Pendragon, confronté à deux dragons, a recours à Merlin. Selon lui, l’un représente les envahisseurs saxons et l’autre les Bretons;
c’est-à-dire que le blanc est l’allégorie de l’orient alors que le rouge représente le ponant. N’oublions pas que la ligne qui relie les deux nœuds s’appelle « l’axe du dragon » !


Noms des nœuds lunaires en celtique ancien :
1/Caput Draconis Cauda Draconis *Pennos Ambeios / *Qendos


2/Ambeios, le nœud nord (ascendant) *Losta Ambeios, le nœud sud (descendant)

Les sangliers fantastiques représentent les côtés ascendants et descendants de l’écliptique ainsi que les mouvements apparents de progression et rétrogrades des astres. 

 

4. D’après le livre de Ballymote, les noms de la planète Saturne étaient Milni (à l’accusatif) accompagné de l’abréviation N. Uih. Milni ou Melni < Milnos / Melnos, pris au sens de lenteur, littéralement « indolent, qui se prolonge »; N. Uih, c’est-à-dire Nucturos Uosiros « le nocturne trainard ».

 

Le dieu Saturne avait quant à lui d’autres noms, dont Arualos > Alos et/ou Samonios.

Dans la mythologie irlandaise, Samhain formait un trio avec ses frères Cian et Goibnu.


Samhain vient du vieux celtique Samonios ou Semonios signifiant « semeur ».

 

Comme ces noms l’indiquent, Saturne était le dieu de l’agriculture.

 

Un dieu, torque autour du cou, SUCELLOS, Dis pater, barbe courte brandit 2 Dragon en forme d'hypocampe, par leur cou. Le dragon incarne la force issue de la terre. Nous voyons le symbole de la maîtrise sur le monde chthonien. 

 

Sous le dieu un chenet qui se termine par les 2 extrémités par un avant corps de chien. Ils passent devant 2 humains levant les bras :

Culte familial des ancêtres  et du foyer unis à  celui  des  morts ;

Les chiens ont un rôle protecteur, Sucellus auxiliaire sécurise les morts dans leur dernier voyage

 

 

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Plaque extérieure numéro six – La planète Vénus (déesse et astre), l’étoile du matin ou du soir;
Riia / Reia / Reiia, le nom commun ancien de cette planète sous-entendant « celle qui est libre ou élevée »; comparable à la déesse germanique Freya.

 

1. La déesse de l’aurore en tant qu’étoile du matin, c'est-à-dire la planète Vénus. Elle est entourée de ses deux sœurs. On y reconnaît les trois fées du destin avec leur ménagerie.


2. L’une d’elles lui refait les tresses alors que l’autre, assise sur un siège juxtaposant son épaule droite, contemple la chute d’un chiot et d’un jeune héros au long bras.
Dans l’arrière-plan, deux rapaces (aigles ou faucons ?) s’envolent en l’air alors qu’un gros félin bondit vers l’un d’eux.


3. La déesse tient un roitelet dans la paume de sa main. Le roitelet est le symbole de l’étoile Polaire perchée au sommet de l’arbre du monde. Le nom celtique ancien pour le roitelet était druuios, un jeu de mots possible avec deruos « chêne » et druuis « druide ».


4. La fée siégeant à droite de Vénus pose la main sur son ventre de femme enceinte.
Au printemps et en été, la planète Vénus est haute dans le ciel. Les personnages chutant vers le bas indiquent le passage des étoiles du chien et d’Orion. La constellation d’Orion, qui servait jadis dans le monde hellénique à marquer le temps des moissons, était observable tout l’été. Dans la mythologie grecque, Orion, le chasseur, avait le chien comme compagnon indispensable.


5. Chez les Celtes, le personnage au bras long n’était nul autre que Lug (Irlande : Lugh Lamh Fada « Lug à la main longue »; pays de Galles : Lleu Llaw Gyffes « Lug à la main agile »).


6. Le torque indique le statut aristocratique de la déesse et le haut du crâne est rasé afin de permettre le port du casque. En tant que déesse souveraine, elle est l’allégorie de la Providence. Vénus est appelée Rii dans le livre de Ballymote. Il s’agit du nom anciennement donné à la planète : goïdélique Riia; brittonique Reiia « la libre ».


7. Le chat bondissant représente les Hyades. Selon la mythologie grecque, le frère des nymphes des pluies aurait été tué par un lion. Il va sans dire que l’apparition des Hyades dans le ciel annonçait l'arrivée des pluies de saison.


8. Les étoiles de l’Aigle (Aquila, Altair, alpha Aquilae) sont parmi les plus brillantes de la saison estivale.


9. Chez les Celtes, la déesse Vénus ou Aurore est connue sous les traits d’Uosris « la matinale », de Brigantia / Brigindo > Brigid « élevée, altière », de Magosia > Macha « la plaine, les Champs Élysées » ou encore de Bodua > Bodb « la corneille ». Plusieurs autres noms désignent aussi la triple déesse ainsi que les fées du destin

 

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Plaque extérieure numéro un – Mercure (dieu et planète);
Luctos / Luxtos "le brillant, l’assemblée, la rencontre, la troupe, la patrouille, le fardeau;" Luxstos “vagabond, errant” en connotation : « (astre) brillant et errant » 

1. Au centre, un dieu bouclé empoigne deux jeunes guerriers par les bras. Il arbore la tonsure druidique et sa barbe est nattée en spirale en forme de cornes de bélier. Les boucles de ses cheveux illustrent le symbole de Mercure.


2. Les jeunes tentent d’attraper un marcassin par la main droite. Le marcassin, bien plus que l’allégorie de la noblesse princière, représente les étoiles de la Petite Ourse; Eburos « sanglier » étant un des noms gaulois des étoiles de la Grande Ourse.


3. Sur les épaules du dieu se profilent d’autres bêtes : à sa droite, un louveteau (Lupus), ou encore un chiot bringé (Canis Minor), et à sa gauche, un poulain ailé (Cancer ou Pégasse ?).


4. Le dieu celtique identifiable en grande partie au dieu grec Hermès ou au dieu romain Mercurius était nul doute Lugus Teutates 

 

 TEUTATES la barbe tressée  brandit dans chacune de ses mains un personnage  qu'il tient par l'un de ses bras. Sur l'epaule gauche un pegase et sur la droite un chien.TEUTATES juge les morts au combats.

 

Les 2 personnages  tiennent chacun dans leur main libre un sanglier symbole de TEUTATES  qu'ils brandissent haut en offrande

 

Le chien représente le monde chtonien qui va dévorer le guerrier sans grande valeur. Le Pegase va élever le guerrier de valeur vers la réincarnation ?

Le sanglier représente TEUTATES, pouvoir spirituel, la,combativité ainsi que la richesse et l'abondance.

 

 

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Plaque extérieure numéro sept – Le Soleil au féminin (déesse et astre);
Greina < Grian « la rayonnante » 

1. Parmi les flammes ardentes, la dame au collier doré croise les bras sur sa poitrine en signe de prière et d’espoir. Dans l’arrière-plan au côté droit de la déesse, un jeune guerrier lutte contre les terribles crocs d’un loup imposant. À sa gauche, un autre héros git au sol dans la végétation.


2. Les héros représentent les jours clairs et chauds luttant contre le froid de la nuit et de l’hiver représenté ici par un loup hirsute. L’ancien soleil, Grannos, meurt, alors que le nouveau soleil, Maponos Belenos, se dresse pour combattre le loup de la froidure. Belinos était le nom donné au soleil ardent du matin.


3. À part Belisama, quant à elle, la déesse solaire avait plusieurs autres noms: Suliuia « la bien colorée » dont le symbole était Sulis

 

 

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  Plaque extérieure numéro trois – Mars (dieu et planète);

1. Dieu aux cheveux nattés et au torque aristocratique portant la pleine barbe et brandissant les poings en l’air. Dans l’arrière-plan, entrent en scène un pugiliste, un gymnaste et un chevalier. Le chevalier est non sans rappeler les Maruts védiques, les compagnons du dieu indien Rudra. Les cycles irlandais parlent des Ridire ruadh « les cavaliers rouges » de Da Derga « le dieu rouge ». Le cavalier ou centaure était le symbole classique de la constellation du Sagittaire 

 

2. La planète Mars est appelée Goac (Coccos « rouge ») dans le livre de Ballymote.

 

3. Derrière l’épaule droite du Mars celtique se trouve Durnacos le pugiliste.


4. Et derrière l’épaule gauche, Lingon « le sauteur-gymnaste ».


5. Si l’on se fie au livre de Ballymote, l’abréviation ling, pour la constellation du Scorpion, traduit le terme Lingonis « du sauteur, du danseur ou du fonceur ». L’autre désignation étant Samonios « de la réunion » sous-entendant Semonios ou encore Siltarios « du semeur ».


6. L’équivalent celtique de Mars / Héraclès était nul doute Ogmios  smertrios « le champion, l’encocheur ». Voilà un autre dieu panceltique, car on le retrouve aussi en Irlande sous les traits d’Ogma.

On lui donne plusieurs épithètes dont : Ogma Grian-aineach « Ogma au visage rayonnant » et Ogma Cermait « Ogma à la bouche mielleuse ».

Son équivalent gallois semble être Owain, le fils d’Urien. Selon le
conte du « Rêve de Rhonabwy », il confronte Arthur aux échecs, sauve la princesse Luned, combat un serpent et un lion, tue le géant noir, libérant ainsi par la bande les 24 demoiselles pour enfin gagner la main de la dame à la fontaine.
Évidemment, nous sommes en présence d’une version arthurienne des douze travaux d’Hercule.

Cela dit, Owain (< Auentios, « probe, ») n’est pas de même étymologie qu’Ogma; ce qui semble être une des épithètes du Mars brittonique.

 

 

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– Le Taureau des jours de l’année (constellation du Taureau) 

1. En haut de l’image, un héros solaire (latios « héros », en jeu de mots avec latis « late, jour du calendrier ») qui bondit épée en main avec son chien sur le dos d’un taureau affaissé.

L’épée symbolise les étoiles du Cygne, alors que le chien s’identifie à l’étoile Sirius et la canicule à venir. Sous le taureau se retrouve un chat gisant, les étoiles des Hyades. Ceci en rappel que les nuits se réchauffent. 

Dans la mythologie celtique, le chat, Cat Palug (< Cattos Pallucos « chat contumace ou chat défaillant »), se réfugie dans une caverne près d’un lac où il attend le taureau.

 

2. Les cornes du taureau sont absentes de la plaque. Selon toute vraisemblance, il s’agissait d’un matériau autre que l’argent de la plaque maitresse. Sur son front figure la triskèle symbolisant l’étoile d’Aldébaran (alpha Tauri).


3. Les Hyades, les étoiles du Chat, se retrouvent directement sous la tête du taureau avec les Pléiades. Dans la mythologie grecque, les Hyades, les sœurs d’Hyas et des Pléiades, étaient aussi appelées pleureuses, car elles annonçaient la saison des pluies.


4. Le fond est tapissé de jeunes pousses et de lierre suite à l’éveil printanier de la nature en mai. Comme en témoigne le calendrier de Coligny, le nom gaulois de ce mois était Giamonios (<Giiemonios « pousses, du germinal ») couvrant la période de fin avril à fin mai. Occasionnellement, on y insérait le mois embolismique de Ciallosbuis Sonnocingos (littéralement, « pointage ou indexage de la marche du soleil »).

Au fond du chaudron de Gundestrup se trouve une plaque ronde avec une figure de taureau modélisée. Cette scène est peut-être la plus importante de toutes celles présentées sur le chaudron. Un taureau frappé se trouve au milieu avec un torero debout au-dessus. L'adversaire du taureau est une femme avec une épée levée à la main, prête à frapper. La femme a trois chiens avec elle pour aider à tuer le taureau, bien qu'un chien soit mort pendant le combat. Il est recroquevillé et n'est que faiblement marqué. Le taureau peut symboliser le chaos.

Peut-être que le torero du chaudron de Gundestrup est une déesse qui, en tuant le taureau, cherche à s'assurer que l'ordre du monde reste intact ? Les puissances du bien sont déjà en train de gagner, car le puissant taureau est tombé au sol et attend le coup fatal.

 



21/09/2016